Voyage et exploration à vélo : conseils d’un aventurier passionné
Pilote VTT passionné et sans demi-mesure dans ses aventures, Frédéric Horny sillonne le monde à vélo.
Népal, Maroc, Kirghizistan, Norvège, Tour des Annapurna, Forêt Noire en autonomie/ solo, Tour de l’Elbrouz (1ère mondiale), Vermont, Canada, Toubkal… de tous ces voyages à vélo celui que Frédéric retient le plus c’est cependant sa traversée de l’Ethiopie jusqu’à son point culminant : Ras Dashen. Une aventure unique et mémorable, tant du point de vue des paysages traversés que des populations locales rencontrées.
L’exploration et le dépassement de soi, mais aussi les rencontres
Qu’est ce qui pousse à partir faire du cross-country à l’autre bout du monde ? L’exploration peut commencer juste devant chez soi, pour réaliser un sommet alpin, ou même explorer et découvrir une ville. L’important ce sont avant tout la découverte et les capacités d’adaptation qui découlent de ces aventures. L’appréhension de la solitude, d’environnements outdoor parfois hostiles, de cultures nouvelles… c’est ce mix entre exploration outdoor, culturelle, et personnelle qui stimule Fred dans ses aventures en VTT.
Quel entrainement pour voyager à vélo ?
Pas de plan d’entrainement au sens propre du terme, même si, bien évidemment, des habitudes et rituels s’installent avec l’expérience. Le volume reste conséquent pendant un voyage aventure VTT, avec près de 3000 à 5000m de dénivelé positif par jour. Il s’agit donc d’avoir une préparation sérieuse et surtout régulière pour tenir la route pendant le projet. Le ski de rando est une excellente préparation en tous points : il permet de travailler l’endurance, mais aussi l’appréhension de l’univers montagnard et ses potentiels risques et dangers.
Concernant le régime alimentaire en revanche : pas de régime particulier. Au contraire, il faut être capable de s’adapter à la nourriture locale en toutes circonstances une fois à l’étranger.
Les conseils du pro pour un bike trip réussit
Avant de partir, la préparation du projet revêt une grande importance. D’abord, il est important d’écouter ses sensations plutôt qu’à tout prix vouloir mettre un entrainement en place parfois compliqué à tenir. Ensuite, je préconise de tester et connaitre son matériel. Entrainez-vous aux réparations de base, habituez-vous à rouler avec votre chargement bivouac, à suivre un itinéraire sur votre montre GPS… Il faut aussi s’amuser et continuer à travailler la technique en descente bien sûr. Enfin, préparez-vos étapes : tracer l’itinéraire de son aventure pour se rendre compte de la distance et du dénivelé de chaque étape et de l’ensemble de votre bike trip est indispensable. Attention à ne pas trop en faire, ni trop prévoir : se surestimer ou avoir une idée trop précise en tête est sans doute le meilleur moyen d’être frustré et déçu !
A quelques jours du départ, bien s’informer de la météo pour éviter certains aléas climatiques, maximiser ses chances de réussite et de plaisir lors de son aventure.
Quelle montre pour le suivi GPS ?
Légère et compacte, posée au guidon sur un support, une montre GPS est un très bon outil pour le suivi d’itinéraire et l’enregistrement d’une trace GPS pendant son aventure à vélo. Pour les voyages les plus longs, avec bivouac et sans possibilité de charge régulière, mieux vaut opter pour une montre de la famille Suunto 9 : Suunto 9 Peak, Suunto 9 Baro, Suunto 9 Baro Titanium assurent jusqu’à 170h d’enregistrement GPS en continu.
Pour des sorties à la journée, ou des voyages à vélo plus confort au cours desquels la montre peut être rechargée régulièrement, Suunto 7 sera le compagnon idéal. Avec ses fonds de cartes détaillés, en couleur et accessibles hors ligne, il est aisé de suivre un itinéraire sur la montre sans se tromper.
Toutes ces montres intègrent un altimètre barométrique, pour une précision optimisée de l’altitude, et plus d’informations sur votre environnement (température, alerte orage, etc…).
La récupération, une étape importante
Le jour J arrive, vous êtes en chemin : prenez votre temps. L’idéal, c’est de rouler entre 50 et 70 % de ses capacités maximum, en tenant compte des paramètres extérieurs (altitude, météo, nombre de jours restants…). En Ethiopie le partenaire de Fred tombe malade après quelques heures de vélo lors du premier des 21 jours que comptait le périple. Ils s’arrêtent aussitôt pour se reposer, dormir, ne pas entamer toutes ses forces. Finalement l’arrivée se fera 15 jours après, et non 21 ! En clair, savoir prendre du temps pour en gagner est la meilleure des stratégies !
Le voyage terminé, on a déjà envie de partir ; Prenez le temps de vous reposer. Prendre quelques jours pour se remettre des efforts physiques, psychologiques et éventuellement du décalage horaire est l’idéal. Bien évidemment, n’oubliez pas de remettre en état votre monture pour la prochaine aventure !
